Dissertation roman'est-ce que?
Bonjour, bonsoir,
Lundi matin, devoir de lettres (4h) : dissertation générale sur le roman; sujet: Selon André Malraux, « le génie du romancier est dans la part du roman qui ne peut être ramenée au récit. » Votre expérience de lecteur de romans vous incite-t-elle à approuver ces propos?
Passées les premières 10 minutes sceptiques (je ne sais pas pour vous, mais j'ai toujours l'impression que le sujet qu'on me donne n'est pas le vrai, que c'est une blague avant qu'on nous en donne un autre... à fortiori quand je ne comprends pas le sujet tout de suite), j'essaie sans conviction de trouver une définition des termes du sujet; je me cite: « génie du romancier = ce qui fait son originalité, et ce qui fait que ses romans sont de bons romans » (vaseux n'est-ce pas? attendez la suite), « récit = enchaînement d'événements autour du personnage principal qui contribuent à la progression du roman » (de plus en plus flou), « ce qui ne peut être ramené au récit = tout ce qui ne contribue pas à la progression de l'action » (de mieux en mieux...).
Puis vient la phase questionnements, c'est qu'il faut trouver une problématique (et essayer de faire autre chose que reformuler le sujet); je me cite toujours (non que ce soit intéressant mais bon, un peu de compassion ne fait pas de mal...):
Pourquoi le récit ne serait-il pas révélateur du génie du romancier? => peut-on imaginer un roman où il ne se passe rien?/un roman avec seulement du récit?
Qu'est-ce qui ne peut pas être ramené au récit? Y'a-t-il des aspects du roman qui n'ont aucun rapport avec le récit?
=> ce qui m'amène à une première problématique: Que signifie cette citation? (rire de ma voisine de labeur)
Enfin je trouve quelque chose qui me semble correspondre au sujet: « Où est le génie du romancier dans son roman? » (ça aurait pu être pire non?)
Il s'agit ensuite de bâtir un plan (le verbe est très approprié, c'est un véritable échafaudage), je m'attèle donc à la tâche, armée de mes stylos de couleurs (noir, rouge et vert, je célèbre l'originalité): les grandes parties soulignées en rouge et les sous-parties en vert, et j'écris en vert les auteurs que je compte citer dans les sous parties ou en transition... Je ne vais pas tout mettre ici, ça me semble un peu inutile...
En bref, j'ai conclu (en fait, je n'ai pas eu le temps de finir, j'ai laissé le brouillon dans la copie pour la toute fin de la dernière sous-partie et la conclusion... mauvaise gestion du temps? Je crois que mon vide intellectuel de débuts de devoirs a été trop long...) en disant que le génie du romancier était partout (ça valait le coup d'écrire six pages là dessus tiens!), dans le sens où tout est lié et qu'il n'y a pas (je pense) d'éléments qui n'ont aucune connexion, même infime, avec le récit (et vice versa, le roman est un ensemble...).
A suivre... La note dans deux ou trois semaines.
PS: voilà ce que je fais quand j'arrête de réfléchir, communication inutile avec mes voisines, sur papier